27 janvier 2007

Tournée d'enfer - Renaud - 2003



Oui, effectivement, elle a 4 ans, cette tournée, et alors ? En tout cas, j'y étais, et à Noël, on m'a offert le DVD de la tournée, avec en inclus, le bonus : fil inédit sur les backstages de la tournée.

Je voulais un peu plus parler de ce bonus que de la tournée. Mais rapidement, sur la tournée : un chanteur qui m'a suivi depuis que je m'intéresse à la musique, à la chanson. En gros, je l'ai découvert à l'occasion de son album "Mistral Gagnant".


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Renaud - Mistral gagnant
envoyé par raydemetz

J'ai tout de suite bien accroché, à part Miss Maggie, que je trouvais trop facile, mais j'ai bien aimé. j'ai continué à le suivre, en m'intéressant à son passé et à son futur. D'ailleurs, je sais, on va m'accuser de "c'étaitmieuxavantisme", mais, j'ai préféré son passé à son futur, même si son futur n'est pas à jeter.
Et puis, je l'ai perdu de vue, de la même façon que lui s'est sans doute perdu de vue, d'après ses déclarations.
Et puis, il a sorti son nouvel album, "Boucan d'enfer", celui qui l'a relancé. Et puis ma femme m'a offert 2 places pour le concert au Zénith de Paris (avec Mickey 3D en 1ère partie), et puis mon beauf vient d'offrir le DVD de la tournée.

Mais je m'égare un peu. Bon, le bonus :
  1. Il montre vraiment un Renaud peu sûr de lui, surtout de son chant. A la fois à juste titre et de façon erronnée : Renaud ne chante pas bien, n'a jamais bien chanté, et la clope a continué à détruire sa voix. Mais sa voix est indissociable de ses textes. Mistral Gagnant a été repris par nombre de grandes stars de la chanson, mais personne ne l'interprête en faisant passer autant d'émotion que lui et sa voix.
  2. Il montre un Renaud très renfermé sur lui-même. Il a l'air de passer un peu plus de temps avec son pianiste, notamment pour entraîner sa voix, mais globalement, c'est pas un rigolo qui nous est montré, ce que la voix off, celle de Renaud, ne cherche pas à nier.
  3. Il montre un Renaud très stressé par le concert, persuadé qu'ils vont devoir annuler de nombreuses dates car tout le monde l'a oublié (sa tournée a été un succès fou).
  4. Il montre un Renaud finalement très peu intéressé par la musique, et qui délègue toute la partie musicale et arrangements à ses musicos (même si il est attentif à ce que cela tourne bien).
En fait, il montre un Renaud assez nature, et qui ne cherche pas à se rendre aimable (dans le sens : "à se faire aimer"), un mec avec ses défauts et ses qualités, un mec qui semble un peu cassé par la vie, un mec, pas une image.
Moi j'aime bien le personnage, justement parce qu'il ne véhicule pas une image lisse et parce qu'il est plein de contradictions et ce bonus est dans cette droite ligne.

Autres critiques :
Bon, en fait, c'est pas une critique, plutôt une digression...

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23 janvier 2007

Le marché de l'Epeule - Roubaix - tous les dimanches

Ben oui, ça aussi, je peux en parler. En revanche, je vous avouerai, sur le net, trouver des photos / illustrations de tout ça, pas réussi.

Bon, en tout cas, sachez que le marché de l'Epeule, c'est à Roubaix et que Roubaix est une ville qui présente plusieurs caractéristiques liées les unes aux autres :
1- Roubaix est une haute cité historique du textile (filatures, VPC, commerce). J'habite moi-même un loft à l'intérieur d'une ancienne usine de filature
2- La partie commerce est encore très présente (La Redoute, Jules, et pleins d'autres encore), mais la partie industrie est complètement morte
3- A l'époque de l'industrie, il y avait besoin d'ouvriers, on a donc fait venir les arabes dans le coin
4- Aujourd'hui, il n'y a plus d'industrie, et les entreprises de ventes au client final ont peu besoin de personnes peu qualifiées, plutôt de cadres, d'où un fort chômage bougnoulien (oui, bougnoulien, parfaitement)
5- Les arabes sont quand mêmes restés sur Roubaix

Le marché de l'Epeule, c'est un marché arabe...
Voilà.

Et donc, le dimanche, aller au marché de l'Epeule, c'est extrêmement dépaysant : je vous mets au défi d'y trouver du porc, même hallal... Les blancs ne sont pas légions, on y trouve certes des arabes, mais aussi des noirs et des jaunes.

Et, autre avantage, c'est pas cher du tout... C'est normal, les bobos n'y viennent pas trop, donc il n'y a pas de pigeons à plumer. Et surtout, n'écoutez pas ceux qui vous diront que c'est dangereux : cela ne l'est pas, c'est super calme. Il y a bien quelques vendeurs de montres volées, mais je ne les classe pas dans la catégorie "dangereux".

21 janvier 2007

Esprits libres - Guillaume Durand - 19/01/2007

"Esprits Libres", j'aime plutôt. C'est l'émission débat culturo-sociéto-politique de Guillaume Durand le vendredi soir tard.

Là, son invitée vedette, c'était Catherine Nay (désolé pour la photo).
Elle sort une biographie de Sarkozy, "Un pouvoir nommé désir".
Catherine Nay est plutôt connue pour ses affinités de droite. Et quand on parle d'affinités avec Catherine Nay, il s'agit plutôt d'un oeuphémisme.
Guillaume Durand est plutôt connu pour être ami avec Nicolas Sarkozy. L'émission a commencé par un entretien entre ces 2 personnes. S'il s'agissait de parler d'un livre sur Sarkozy, alors, rien à dire. Mais il s'agissait plutôt de parler de Sarkozy. Il est vraiment bien, ce Sarkozy, apparemment. Un pur et juste.
Pas appris grand chose en plus.

Ensuite, il y avait un débat un peu plus intéressant, voire très intéressant, même si on retrouvait des cumulards des médias que sont Philippe Tesson, Franz-Olivier Giesbert, Ghislaine Ottenheimer ou Jean-François Kahn. Bon, j'avoue, il y en avait d'autres moins habitués des plateaux. J'avoue aussi, le débat était intéressant, particulièrement grâce à JFK, non sarkozystes parmi les sarkozystes du plateau.

Mais franchement, Catherine Nay en invitée principale de l'émission, alors que GD a copieusement évité de faire part des préférences politico-sexuelles de cette dernière, ça m'a chatouillé, et c'est le moins qu'on puisse dire.
Et si le but, c'était de parler de Sarko, alors, je pense qu'on pouvait prendre un autre bouquin sur lui comme alibi, un bouquin un peu moins hagiographique, sans que l'on tombe dans le pamplet.
Mais, j'aime bien Guillaume Durand, son émission est plutôt bien, je lui pardonne. Ne recommence pas Guillaume.

Critique du bouquin : UMP29 Brest ville (oui, UMP)

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18 janvier 2007

In the shadow of no towers (A l'ombre des tours mortes) - Art Spiegelman - 2004

Attention, on est dans le fin du fin de la BD. Je ne connaissais Art Spiegelman, un auteur de BD juif américain (attention, je précise juif car c'est important dans son oeuvre), que par Maus. Un chef d'oeuvre, paraît-il, que je n'avais de toute façon pas lu.
En l'occurrence, Art Spiegelman, qui avait plus ou moins choisi d'arrêter la BD, en tout cas, qui ne faisait plus grand chose, décide de s'y remettre pour parler à son tour du fameux 11 septembre.
Il en parle de son point de vue, un point de vue de juif new yorkais BDiste, à tendance plutôt apatride. Il en parle du point de vue de son quotidien.
Que dit-il en gros ? Il ne s'est jamais senti aussi new yorkais que depuis ce moment, il n'a jamais autant ressenti au plus profond de lui-même que depuis cet effondrement. Et parallèlement, il ne cautionne pas Bush, son gouvernement et les médias à genoux à la suite de cet attentat. Il le dénonce, même.
Comment le dit-il ? Formellement, c'est déjà original, puisqu'il faut tourner l'album pour le lire : sur 2 pages, on ne trouve pas 2 planches, on en trouve qu'une en format A3. Cela lui permet d'avoir sur chaque planche les tours en flammes en grand. C'est également orginal, car il utilise plusieurs graphismes différents sur une même planche, à tel point qu'on peut se demander s'il n'y a pas plusieurs dessinateurs autour de lui.

Son point de vue, est à la fois extrêmement narcissique, mais extrêment distancié à la fois, et je crois que c'est la force de son oeuvre, qui m'a beaucoup parlé.
A noter une deuxième partie qui n'a rien à voir, où Spiegelman dédie quelques planches aux pionniers de la BD new yorkaise du début du XXème siècle.

A lire, en tout cas.

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16 janvier 2007

21 grams (21 grammes) - Alejandro Gonzalez Inarritu - 2003

J'ai vu, il y a peu de temps au cinéma, Babel, du même réalisateur. Les critiques que j'ai l'habitude de croire (Télérama, les Inrocks et autres Masque et la Plume) avaient plutôt globalement ce film. Moi, j'ai beaucoup aimé. Mais c'est un autre film.

Dimanche, j'ai donc regardé 21 grammes en DVD.


Paul Rivers (Sean Penn) est malade du coeur. Il va bientôt mourir, à moins qu'une transplantation cardiaque est lieu. Il lui faut donc un coeur.

Ce coeur va lui arriver. C'est le coeur d'un homme écrasé avec ses 2 petites filles par un conducteur un peu pressé.
Le conducteur un peu pressé, c'est Jack Jordan (Benicio del Toro).


Paul Rivers ne supporte pas l'idée que la mort d'un homme lui ait sauvé la vie. Il va payer un détective privé pour trouver qui était cet homme et sa femme. La veuve en question, c'est Cristina Peck (Naomi Watts).


Paul, bien que marié avec Mary (Charlotte Gainsbourg), va tomber amoureux - du moins le croit-il - de Cristina.
Entretemps, Jack Jordan, qui s'était livré à la police, sort de prison apèrs avoir purgé sa peine. Cristina réussit à convaincre Paul de tuer Jack Jordan.

C'est noir, je vous avertis. Mais il semblerait que l'on peut quand même en sortir ? La fin est en point d'interrogation, à mon sens.
En tout cas, aucun personnage, pendant quasiment tout le film ne semble appeler à s'en sortir. Pas plus Paul Rivers, qu'un nouveau coeur ne rend pas plus heureux (et d'ailleurs, il fait visiblement un rejet de ce coeur), ni Mary Rivers, qui voudrait faire un enfant avec son mari mais dont son mari ne veut pas. Pas plus Cristina Peck, veuve renfermée sur elle-même et qui tient pas la drogue. Pas plus Jack Jordan, encore moins, qui commence le film en repenti grenouille de bénitier (sur son Pick-up, il a écrit FAITH, JESUS SAVES).

Que veut montrer Inarritu, dans ce film ? Je crois qu'il écrit une sorte de fatalité.
Paul Rivers aura toujours un problème de coeur, Mary n'aura jamais d'enfant, Cristina verra toujours mourrir l'homme qu'elle aime, et Jack Jordan sera toujours là au mauvais moment.
Un peu gros, peut-être. Mais tellement bien filmé, à mon goût. Des allers retours entre le passé, le futur, le présent, un patchwork de scènes qui montrent le puzzle prendre forme peu à peu.

Une photographie peut-être un peu trop passée au filtre, mais on a quand même de belles images. Et puis Benicio del Toro est parfait en homme ravagé par la culpabilité, persuadé que Dieu l'a condamné, refuse de le pardonner. Benicio del Toro, c'est une sorte de Jésus sauvage, un Jésus qui échoue.

Autres critiques :

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14 janvier 2007

Changements d'adresses - Julie Doucet - 1998

C'est la première fois que je lis une BD de Julie Doucet. Je ne connaissais pas, j'ai plutôt choisit la BD du fait qu'elle était éditée par l'Association.
En fait, il s'agit d'une autrice (euse ? eur ?) québequoise. Il paraît même que c'est la plus connue. Je dois dire pour ma part que je n'en connais pas d'autres. Avant hier, je ne connaissais même pas celle-ci.
En tout ca, pour ce que j'ai pu en retenir pour m'être renseigné sur le net, son oeuvre ne fait pas toujours dans la tendresse.

En l'occurrence, cet album est constitué de 3 histoires à la fois complètement indépendantes et reliées par un thème unique : son apprentissage et ses débuts à la fois dans le métier de BDiste et dans le sexe et les sentiments.

D'ailleurs, la première histoire s'appelle "La première fois". Tout un programme. Dans le cas qui nous concerne, la première fois, c'est bien celle à laquelle vous pensez. Pour elle, elle sortait du couvent, devait avoir quelque 17-18 ans, et une amie à elle l'a emmené voir un groupe de mecs. paumés dans un parc. L'un deux, sous le prétexte fallacieux - qui ne trompe absolument personne - de lui montrer ses peintures (apparemment laides), réussit à coucher avec elle. Le décor est planté : les hommes seront des serpillères, ou quelque chose y ressemblant.

La 2nde histoire s'appelle "Julie au CEGEP du vieux Montréal". Là, elle y décrit à la fois sa formation artistique, qui visiblement ne lui a pas appris grand chose, perdue entre des cours de menuiserie et de tissage administrés par des professeurs pas forcément plus concernés que cela. Elle y décrit aussi son apprentissage de la vie amoureuse, la bêtise des hommes qu'elle croise et sa propre lâcheté, sa difficulté à dire non, à clore une histoire.
La 3ème histoire, la plus longue, c'est son "Journal de New York". Elle a, au démarrage de cette histoire, avancé à la fois sur les 2 thèmes du bouquin : un début de notoriété dans la BD nord-américaine, et un petit ami. Son déménagement vers New York s'inscrit d'ailleurs dans une double logique : vivre avec son ami, qui est new yorkais, et développer sa carrière dans un pays plus ouvert sur la BD que le Canada.
Sa carrière va bien avancer, en revanche, de plan drogues en scènes d'engueulades avec son mec, sa vie sentimentale s'avère cahotique.

Il s'agit ici de décrire des aventures sentimentales peu concluantes avec des mecs qui n'ont pas la part belle de l'histoire, mais finalement, l'héroîne-narratrice-dessinatrice-autobiographée ne donne pas non plus une belle image d'elle-même. Elle se met en scène avec ses défauts, sa résignation vis-à-vis des hommes, son fatalisme sur sa vie, sa lâcheté.

Le dessin, en noir et blanc, le style, très touffu, les petites cases, dont la petitesse est accentuée par l'abondance de détail, la grosse tête des personnages et des textes parfois logorrhéique (pas du Achille Talon, mais presque : en tout cas, elle, ne parle pas pour ne rien dire), fait de son style quelque chose de presque oppressant, qui résume sa vie, la façon dont elle la vit, et sans doute aussi sa peur de la grande ville.
Une oeuvre finalement plutôt anxiogène, pas destinée à passer en prime time sur TF1, malgré l'apparence anodine du texte.

J'ai bien aimé, et j'aimerais approfondir cet autrice.

Autres critiques :

Désolé, pas trouvé de critiques blogs sur ce titre spécifique

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13 janvier 2007

Le BigBangBlog - Daniel Schneidermann - (depuis 2005)

C'est de là que tout est parti.

Pour moi, s'entend. C'est de ce blog que j'ai plongé dans la blogosphère, c'est le seul blog auquel je suis resté fidèle depuis sa création ou presque, et c'est le seul blog dont j'attends vraiment impatiemment le nouveau post : le BigBangBlog.

Pour les avertis de la blogosphère, j'imagine que ce nom ne vous est pas inconnu. Effectivement, je ne pense pas parler d'un blog obscur, perdu dans les méandres de la sous-blogosphère. Mais bon, je tiens quand même à en parler.

Alors voilà, ce blog a été lancé en 2005 par Daniel Schneidermann et David Abiker.

Les raisons de la création de ce blog sont bien expliqués dans la première note de DS :

"Les blogs, Google, le MP3, les DVD et Internet en général, bousculent nos modes d’information. Le téléchargement gratuit oblige aujourd’hui les mastodontes de la musique, et demain du cinéma, à redessiner leurs territoires de chasse. MSN, Meetic, bousculent nos sociabilités et nos vies amoureuses.

Qu’est-ce qui craque ? Qu’est-ce qui reste intact ? Qu’est-ce qui devra rester payant ? Qu’est-ce qui devra devenir gratuit, comme l’eau que l’on boit et l’air qu’on respire ? Nous avons seulement envie d’explorer tout celà, d’ouvrir des pistes, de faire craquer des pesanteurs, d’explorer nos vies à l’ère du big bang. Ce big bang a besoin d’explorateurs et de penseurs. Il a besoin d’yeux et d’oreilles"

Voilà la raison d'être du blog. Précisons que DS est le créateur, avant ce blog, d'Arrêt sur Image.
ASI pour les intimes est devenu aujourd'hui une émission phare de France 5. Précisons également que DS est chroniqueur à Libération après l'avoir été au Monde, dont il a été viré pour trop grande liberté de parole à l'encontre de ses patrons.

DS est un peu le grand protecteur du public contre les média. Pas au sens poujadiste ou populiste du terme, mais plutôt au sens "apprenez à lire les images". C'est d'ailleurs visiblement le grand projet de toute sa vie. Bon, en tout cas de sa carrière professionnelle.

Maintenant, dans le blog chacun détient un rôle :
  • DS est là pour décrire les coulisses des média, les siennes, ses interrogations, de l'essentiel décryptant
  • DA est là pour faire plus dans l'intime et l'humour, le petit détail qui tue, les choses qui l'agacent, celles qu'il aime, tout et rien, du superflu décrypté
Puis, arrive Judith Bernard. Désolé, je n'ai pas trouvé de photo, mais j'ai quand même trouvé une video. Elle est arrivée deux mois après les autres, histoire de mettre un peu de quotidien dans la poésie, voire le contraire, histoire de mettre un peu de belle écriture dans tout ça, de donner un espace de réflexion élargi.
Je souhaiterais parler de Christine Clerc, qui a été appelée plus en renfort politico politique, mais que l'on n'a pas eu le temps, sans doute, d'apprécier à sa juste valeur, et je le regrette.

Tout ça pour dire, bien sûr, que la complémentarité des 3 bigbangbloggers, fait de ce blog, un blog qui se suffit à lui-même, bien sûr cela manque d'images, mais cela ne manque ni d'informations exclusives, ni de réflexions, ni de lyrisme.

Ici l'on trouve de tout, c'est bon, lisez-en.

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Les Noces de Guernica - Les Aventures de Boro / Tome 3 - Franck et Vautrin (1994)

Depuis 3 mois, j'ai décidé de me faire l'intégrale de Boro. En effet, ma mère détient la collection intégrale. En fait, il y a 15-20 ans (lors de la sortie, en fait), j'avais lu le 1er Tome, la Dame de Berlin. Je me souviens avoir bien aimé, je me souviens du contexte, des traits de caractères et physiques du héros, Boro, mais je n'avais pas poursuivi la saga. Et puis, lors de la maladie, puis de la mort de mon père, en octobre 2006, j'ai de nouveau passé beaucoup de temps chez mes parents, et j'ai constaté qu'ils avaient toute la collec (à laquelle j'ai, de surcroît, contribué).

Donc, j'ai décidé de m'y remettre. J'ai, dans un souci de remise à flot, commencé par relire la Dame de Berlin. Ce roman se situe globalement à Paris et Berlin à l'époque de l'arrivée au pouvoir d'Hitler. Puis, le Temps des Cerises, qui se situe principalement à Paris, à l'époque du front populaire de Léon Blum.


Le tome 3, donc, ce sont les Noces de Guernica. Au démarrage du bouquin, Boro, avec ses amis Prakash et Pazmany, est le patron d'une agence de photo fameuse qu'ils ont montés à 3.
Quels sont les traits de caractères de Boro ? Il est fidèle en amitié, il fonce droit devant, il est fanfaron, il est coureur de jupon, il boîte, il est beau, il est ténébreux, il est d'origine hongroise (son nom complet, c'est Blemià Borowicz)... Vous l'avez compris : c'est un héros au sens romanesque du terme, voire au sens mythologique du terme.

Boro est en reportage sur la guerre d'Espagne, très clairement du côté des républicains (donc contre Franco). Il est fait prisonnier par les partisans franquistes et envoyé à la prison d'Alto Corrientes, proche de Guernica, dans le pays basque.
Dans cette prison, il est bien évidemment soumis au sadisme des geoliers, se lie d'amitié avec Felipe Iturria, un fier basque, rencontre Arthur Koestler, tombe amoureux d'une fière espagnole, Solana Alcantara.
Puis, toujours dans cette prison, son ennemi du 1er tome, Friedrich Von Riegenburg, officier nazi convaincu, qu'on avait laissé pour mort au 1er tome, resurgit. Il vient en temps que gouverneur de la prison, ayant appris que Boro y est emprisonné. Riegenbourg a échappé à la mort, mais il est complètement foutu physiquement, paralysé, excepté d'un bras, condamné au fauteuil roulant, et il veut se venger de Boro, qu'il tient pour responsable de sa situation.
Il va donc exploiter vicelardement l'amour de Boro et Solana.

Bon, je vous passe les détails, mais sachez que dans la mesure ou les tome 4, 5 et 6 vont suivre, Boro survit à tout ça.

Ca se lit bien, le Boro... Le ton est romanesque, le style bien enlevé dans le rythme comme dans les temps morts, vraiment, pas de problème. D'ailleurs, j'en suis au tome 3, et je pense que je ne vais pas m'arrêter là.
L'autre point positif, c'est qu'on est bien dans l'époque, on la vit bien, on s'y sent dedans, on apprend des choses avec plaisir. En l'occurrence, j'ai appris ce qui s'était passé à Guernica. Et le tableau de Picasso prend alors plus de sens pour moi. J'ai, de façon plus générale, beaucoup appris sur les tenants et aboutissants de la guerre d'Espagne, répétition de la 2nde guerre mondiale, révélatrice de la couardise des pays démocratiques que sont le Royaume-Uni ou la France.


Et puis on vit les choses avec le héros, on a de la peine à lâcher le bouquin, c'est vrai, on est piégé.

Cependant... Je n'apprécie que modérément le héros qu'on nous propose. C'est un coureur de jupons invétéré, mais jusqu'à l'indécence, dans ce roman : vers la fin du bouquin - mais pas tout-à-fait -, il est sauvé (mais pas Solana) par des amis anglais qui lui veulent du bien, dont Julia Crimson, belle espionne anglaise. A peine hors d'atteinte des foudres de Riegenbourg, et alors que Solana est toujours captive, la quasi première chose qu'il fait, c'est se tringler la Crimson. Du coup, j'ai de la peine à adhérer à l'histoire d'amour. D'ailleurs, on nous fait plutôt comprendre que son seul vrai amour, c'est Mariyka Vremler.

Et puis, c'est agaçant, à la fin, il s'en sort toujours : c'est le gars, toujours crâne, n'importe qui se ferait descendre la gueule, tellement il se fout de la gueule du monde, mais non, pas lui, jamais. Toujours vivant.

Bon, il ne faut pas s'arrêter à tout cela. Je ne suis pas un grand admirateur du héros, mais j'aime bien où il nous emmène et la façon dont il nous y emmène. Donc pour cela, je vais continuer à le suivre encore un peu.
Et les personnages qu'il cotoyent sont attachants... Frank et Vautrin réussissent même à nous rendre sympathiques les proxos qui entourent Boro.


Bref, avec les "Noces de Guernica", vous apprendrez en vous divertissant, et si vous n'êtes pas regardant, vous aimerez même Boro.

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08 janvier 2007

A good year (une grande année) - Ridley Scott - 2007

Alors, donc, ce soir-là, c'est-à-dire, jeudi dernier, 04/01/07, nous voulions de nouveau aller voir "Ne le dis à personne". Il passait toujours et seulement au Kinépolis de Lomme (métropole lilloise). D'ailleurs, cela me fait penser qu'il faudra que je fasse une note sur le Kinépolis de Lomme.

Mais, quand nous sommes arrivés, la salle pour ce film était pleine. Un échec une fois de plus. Nous avons longuement hésité, mais finalement, nous avons opté pour "A good year".
Le critère final de décision ? Ridley Scott. Celui qui a commis Alien, Blade Runner, Thelma et Louise ou encore Gladiator ne peut pas être complètement mauvais. Même si sa filmographie est inégale, elle est au moins tout-à-fait honorable.

Mais donc, le film qui nous concerne ce soir fait appel à un casting internationalo - français, puisqu'autour de Russell Crowe ou Albert Finney, nous trouvons également Marion Cotillard, Didier Bourdon, voire, dans des petits rôles, Valérie Bruni-Tedeschi ou Gilles-Gaston Dreyfus. Quoi, vous ne connaissez pas Gilles-Gaston Dreyfus ? Mais si, un fidèle de la bande à Edouard Baer !!!

Max Skinner (Russell Crowe) est un requin londonien de la finance. L'un des pires donc l'un des meilleurs. Il apprend qu'il hérite de son oncle, celui chez qui il a passé une partie de ses étés étant jeune, dont il est l'unique héritier, et dont il n'a plus pris de nouvelles depuis 10 ans, pris qu'il est dans le tourbillon de son exécrable métier. Or, l'héritage, c'est un château dans le Lubéron et le vignoble qui va avec.
Il s'y rend dans l'optique de revendre cet héritage le plus vite possible. Il va cependant y faire des rencontres diverses. D'abord le couple qui s'occupe du vignoble, Francis (Didier Bourdon) et Ludivine Duflot. Egalement la fille illégitime de son oncle, une jeune américaine très experte en vin et qui débarque comme une fleur dans cette histoire, et surtout Fanny Chenal (Marion Cotillard), dont il va tomber amoureux.

Quel est le message du film ? C'est en fait l'histoire d'une rédemption. Celle d'un homme qui avait vendu son âme au diable et aux tout-puissants de la finance. Et l'on peut acquérir la rédemption en retournant à ses racines, la part la plus belle de ses racines, en écoutant son coeur, en aimant la terre et les belles choses de la nature.

Mouais...
C'est un film avec de belles images de la France, du Lubéron, bien sûr, de belles images d'Epinal surtout, celles vu par un anlgo-saxon : les belles filles de caractère et leurs robes légères et leurs vélos, les paysans bourrus mais sensibles, les 4L (oui, les 4L, ils ont osé !!! Vous en voyez beaucoup des 4L, en France, et a fortiori dans le Lubéron, ce repère à friqués ?), la petite place du village avec son petit restaurant en terrrasse et sa fontaine, le chat qui miaule la nuit dans les rues, le soleil (eh oui, le soleil, important, ça), le bon vin français, et ça y va à qui mieux mieux dans l'accumulation des clichés.

Pour le reste, Russell Crowe ne m'a pas convaincu dans le registre de la comédie, loin s'en faut, à moins que ce soit la comédie qui ne m'a pas convaincu.
Disons le clairement, ça ne fonctionne pas bien. En tout cas, pas à mes yeux. Tout est trop facile. Et puis, je ne me suis pas pris de sympathie pour ce pauvre homme riche qui découvre la lumière, qui tombe amoureux et dont son amour lui tombe tout cuit (ou presque) dans les bras.

Et puis, finalement, Russell Crowe choisit de rester. Mais où est la vraie rédemption ? Comment choisir entre une vie de financier solitaire surpayé dans la grisaille londonienne, et une vie de patron de vignoble (avec fort potentiel de surcroît) dans un beau domaine avec une belle femme, et une quasi famille ? Ah la la, Russelle, quel choix cornélien ! Quel courage as-tu eu de choisir le Lubéron !!! Trop dur.

Bon, je ne vous le cacherai pas, je ne suis pas fan.

Autres critiques :

BJ & Mat Cinéshow

Les critiques clunysiennes

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07 janvier 2007

Le Grand Appartement - Pascal Thomas - 2006

N'ayant pas les filles cette semaine, elles sont chez leur grands-parents, nous en profitons pour sortir un peu plus, bien sûr.

Alors, mercredi soir, nous sommes allés voir "Le Grand Appartement", le film de Pascal Thomas.

En fait, ma femme voulait aller voir "Ne le dis à personne" de Guillaume Canet, d'après le bouquin d'Harlan Coben, mais elle est rentrée trop tard du taf pour la première séance.Comme mon choix se portait plutôt sur le Grand Appartement, nous nous sommes redéployés vers ce film. En plus, le film passait au Dupleix de Roubaix, donc à 15 mn de chez nous à pied. Le concept de pouvoir aller au cinoche à pied, j'adore...

Bon, alors donc, l'histoire : il s'agit d'un grand appartement parisien, détenu par une riche propriétaire, qui le loue à la grand-mère de Francesca (Laetitia Casta). Le loyer est sur le coup de la loi de 1948, donc très bas, ce qui a le don d'énerver la proprio, qui porte régulièrement l'affaire au tribunal.
Par ailleurs, en réalité, la grand-mère n'habite plus cet appartement, mais il est habité par Francesca et son mari Martin (Matthieu Amalric). Ceux-ci hébergent par ailleurs, grâce aux nombreuses chambres, leur fille, bien sûr, la copine de leur fille (car les parents sont en instance de divorce), l'autre grand-mère de Francesca, un réalisateur de cinéma dans la dèche (Pierre Arditi), la soeur de Francesca, dont elle a la tutelle (leurs parents sont décédés), ses copines (3 ou 4 suivant les moments) et la soeur de Martin, une nenette complètement dépressive.

En gros, le film tourne autour de Francesca qui se bat pour conserver le loyer, assez peu aidée par les autres (un peu par le réalisateur), et Martin qui a une affaire avec une jeune française nymphomane qu'il rencontre à Florence.


L'autre point culminant du film, c'est le film que veut tourné le personnage joué par Pierre Arditi dans l'appartement.

Ce film est tout simplement réjouissant. Le concept de communauté que Francesca veut absolument conserver et dont elle se sent responsable en même temps que trop seule responsable est très plaisant. Une sorte d'utopie très fraîche dans ce monde de brutes. Il faut quelqu'un qui tienne les rênes de la responsabilité pour permettre à tous les autres de s'épanouir.
Formellement, le film est un peu déroutant, puisque les personnages s'adressent à nous régulièrement en regardant la caméra et en faisant des appartés, des digressions, en confiant ce qu'ils pensent.



Le tournage du film dans le film est du pur délire : la musique est jouée en direct par des musiciens non payés (un piano, un violon, un accordéon), les acteurs sont des amateurs, pas forcément bon, d'ailleurs, la soeur de Martin fait la chanteuse, il y a même des danseuses de french cancan...

La citation du film que je préfère : "les hommes sont des animaux de compagnie, il ne faut pas leur en vouloir" (la grand-mère de Francesca quand cette-dernière lui raconte les frasques amoureuses de son mari). Outre que j'ai trouvé ceci très drôle, j'ai trouvé très juste et très applicable à moi-même.

Autre scène assez juste, quand Francesca propose à la maîtresse de son mari de la rencontrer et qu'elles finissent par s'apprécier et par se foutre de la gueule de Martin en sa présence (son inutilité, sa lâcheté...). Très jouissif.

Les acteurs, sont fantastiques, particulièrement Amalric et Ariditi, celui-ci se livrant en toute liberté à un parfait cabotinage d'acteur, mais je crois que cette fois-ci, c'était ce qu'on lui demandait. Je suis moins convaincu par Laetitia Casta, dont le jeu ne me semblait pas naturel. Cela étant, elle a toujours une aussi belle poitrine.

D'autres points de vue de ce film :

Le blog culturel

Niklas dans Paris

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04 janvier 2007

24, saison 4 - 2005

Préalable : je suis accroc à la série 24 (24 heures chrono en français, allez savoir pourquoi, moi, je trouve que "24", seul, c'est carrément plus accrocheur... mais en France, on a souvent besoin d'aider le téléspectateur a bien comprendre de quoi il s'agit). Je suis certes accroc, mais je ne suis pas sûr d'être fan.

Je ne sais pas encore quel est le message véhiculé par cette série. En tout cas, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on est plutôt loin du politiquement correct, ce n'est pas une simple série d'action super stressante.
Bon, je n'ai jamais vu les séries 24 à la télé, c'est insupportable d'attendre une semaine pour avoir la suite. Donc je loue le DVD. Non, je ne vais pas l'acheter, une fois qu'on l'a vu, je ne suis pas sûr que cela vaille le coup de le revoir. Encore que, s'amuser à mesurer si les temps de parcours de Jack Bauer sont crédibles (parfois, il va quand même très vite), ça peut être intéressant, cela est vrai. Et puis, il y a toujours des bonus, des scènes coupées, qui montrent des variations de scénario, et puis des épisodes qu'on peut visionner commenter par je ne sais qui, mais sûrement des gens importants.

Au début de la journée, Jack Bauer ne travaille plus pour la Counter Terrorist Unit (CTU en anglais, CAT en français). Il est conseiller pour le Ministre de la Défense et couche avec la femme du Ministre, Audrey Raines, qui est elle-même en instance de divorce (mais non divorcée, et c'est important, dans l'histoire.



Pour les non initiés, l'actrice en question est Kim Raver, qui jouait auparavant dans New York 911. C'est également une série que j'aimais beaucoup, quoique fort différente, alternant les périodes de stress et de calme pour faire nous faire vivre le quotidien des personnages, des flics de quartier, des pompiers et des ambulanciers.

Donc, reprenons le scénario. Parallèlement à la nouvelle situation de Bauer, un train explose tôt dans la matinée. Dans le train, un homme porteur d'une mallette qu'il tenait attachée à lui-même est assassiné, et la mallette lui est dérobée.

Entre temps, pendant que le Ministre va, accompagné de sa fille, voir son fils, Jack Bauer doit se rendre à la CTU pour voir Erin Driscoll, le nouveau patron de la cellule, celle d'ailleurs qui avait viré jack à la fin de la saison 3. Pendant qu'il est là-bas, le Ministre et sa fille sont enlevés par des terroristes, d'origine musulmane selon toute probabilité. Jack se propose de participer au sauvetage de ces otages en réintégrant la CTU comme homme de terrain, ce qu'il sait faire le mieux, il faut bien le dire...

A partir de là, cela s'enchaîne.

On peut globalement séparer l'action en différents chapitrages :

  1. La libération des otages
  2. La reprise en main des centrales nucléaires (la mallette en détenait les codes)
  3. La reprise en main des ogives nucléaires (sauf une)
  4. La prise d'Habib Marwan (le chef des terroristes)
  5. La destruction du missile porteur de l'ogive nucléaire lancé sur Los Angeles

Oui, je dévoile globalement toute l'histoire, parce que, finalement, ce n'est pas ça l'important.

Car oui, qu'est-ce, le coeur de cette série ? Ce sont les points suivants :
  1. La fin justifie-t-elle les moyens ? La réponse est oui, à partir du moment où la fin elle-même est suffisamment importante. Pendant les 3 premières saisons, les 2 principaux personnages que sont le président Palmer et Jack Bauer sont alliés au service des USA, avec deux visions différentes et identiques : David Palmer représente l'Etat, et donc la rigueur morale, la sérénité, la réflexion hors de l'action. Jack Bauer, quant à lui, met les mains dans le cambouis. Attention, pas pour le plaisir de les mettre, bien au contraire, mais parce que quelqu'un doit faire le sale job.
  2. Comment Jack Bauer peut-il s'en sortir ? La réponse est, que en principe, il ne peut pas s'en sortir, mais qu'en réalité, dans l'action, soit il prend toujours la bonne décision, la tête froide, et extrêmement, désespérément, froidement objectivement, soit il a de la chance, soit, les quelques personnes de confiance (Tony Almeida, Chloé, éventuellement Michelle Dessler) sont là pour le sauver in extrémis.
  3. Cette série est-elle d'extrême droite ou terriblement politiquement incorrecte ?
    Je suis très clairement opposé à la torture. Cependant, dans cet épisode, Jack Bauer n'hésite pas à torturer pour obtenir des résultats, et éviter la mort de millions de personnes (oui, à moinds d'un million, Bauer ne se déplace pas). Et parfois même il se trompe !!! Et je ne sais plus que penser, dans ces cas-là, c'est terrible. Oui, Jack Bauer n'a peut-être pas d'autres solutions. Et quand les méchants sont irrémédiablement méchants, que faire ?
  4. Tony Almeida et Michelle Dessler vont-ils s'en sortir ? En tout cas, on l'espère. Après tout, ce sont eux qui donnent de l'humanité à la série (plus encore que le président Palmer, malgré tout un poil psycho rigide ; oui, bon, en même temps, il n'est pas là pour rigoler)

En résumé, la série est haletante, brillante, dérangeante, spectaculaire, prenante. Un seul défaut, peut-être : est-elle crédible ?

La phrase culte de la série : "The following takes place between 1:00 am and 2:00 pm".

Et puis, une conclusion : vraiment, les scénaristes n'aiment pas leur héros. Il lui font toujours une fin de merde.

Autres critiques :

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01 janvier 2007

Midi Midi Midi Bollywood - dimanche 31/01/2006 - lundi


Pour fêter le passage à la nouvelle année, ma femme et moi avons passé le réveillon seuls pour la première fois depuis que nous nous connaissons, c'est-à-dire 11 ans. Après une année douloureuse, difficile, cela nous a permis de nous retrouver un peu. D'autant que les filles sont en vacances chez leurs grand-parents.
Mais ceci est un autre débat...

En tout cas, après une journée d'une cooleur cool comme rarement, nous avons dîner en amoureux, aux bougies. Je vous fais le menu ?
- 8 huîtres par personne
- des filets de sabre avec une sauce à l'orange, accompagnés de petites pommes de terre
- du bon fromage au lait
- des petits desserts chinois (bof)

Le tout arrosé de gros plant du pays nantais, de Bordeaux blanc, champagne de chez Fauchon (gagné au boulot...), ou de Crozes Hermitage. Je vous rassure, nous n'avons terminé aucune bouteille.

Mais revenons à nos moutons, et aux raisons pour lesquelles vous êtes peut-être arrivés sur ce blog, à savoir le Midi Midi Midi Bollywood. Pour les gens peu au courant de ce qui se passe au nord de Paris, Martine Aubry, la maire (sse ?) de Lille, a décidé de prolonger Lille 2004 tous les 2 ans en accueillant un nouveau pays à chaque fois, en organisant différentes activités culturelles sur le thème en dans différents sites de la métropole lilloise. En 2006, cela s'appelle Lille 3000 (pourquoi 3000 ? quelqu'un le sait-il ?), et on va en Inde (en 2004, c'était la Chine), sur le slogan :

BONS BAYSERS DE LILLE 3000


Et dans ce cadre, il y a un site central à tout cela, qui s'appelle le Tri Postal (tout cela ressemble beaucoup à ce qui s'est fait à Nantes à l'occasion des Allumées, d'ailleurs, cf ci-dessous, et la création du Lieu Unique).

Bon, avançons, avançons. On digresse, et nous n'arrivons pas au coeur du sujet. J'ai déjà perdu la moitié de mes lecteurs potentiels, c'est-à-dire 1...

Et donc, dans ce lieu central, certains week-ends voient se dérouler un Midi - Midi (du samedi midi au dimanche midi non-stop) avec concerts, films, DJ, expo, ventes de fringues / livres / autres. Et pour le réveillon, c'était un Midi - Midi - Midi, à savoir, de samedi 30/12/06 midi à lundi midi 01/01/07.

Le programme des 48 heures.

Nous arrivons à la salle vers 22h30.

Pas grand monde, pour le moment, et pourtant ça affiche complet à l'entrée. En fait, tous les billets ont été vendus, mais les gens vont affluer en nombre après minuit. Nous arrivons donc plutôt de bonne heure.
En fait, la teuf se résume très concrêtement à une boîte 2 salles 2 ambiances. Une ambiance plus orientée techno, et une ambiance plus orientée "world", avec plusieurs DJ dans chaque cas.
Le début reste très bon enfant, avec des gens de tous les âges. D'ailleurs, les pistes de danse n'ont commencé à se remplir que vers 0h30, une fois que tout le monde se soit dit la bonne année, en gros.
Puis, voilà, c'est une boîte quoi, avec des écrans géants qui diffusent soit des images de film bollywoodiens, soit des images de la rue en Inde, ou encore, à partir d'une certaines heures, des images plutôt d'ordre psychédélique.

Ma femme et moi passons d'abord beaucoup de temps à regarder ce qui est diffusé sur ces écrans. Une des salles fait d'ailleurs passer en boucle ce qui est sans doute un extrait d'une de ces comédies musicales bollywoodiennes kitchissimes, avec une femme en tenue sexy de danseuse indienne qui danse pour les beaux yeux d'une sorte de maharadjah libidineux. C'est assez fascinant de voir le montage du réalisateur, où l'on voit le mahradjah changer de position avec l'oeil extrêmement échauffé afin de faire comprendre au spectateur que la danseuse lui a tapé dans l'oeil.

Nous allons danser un peu dans la salle la plus énervée, celle de la techno. Puis, nous allons dans l'autre. A un moment, j'ai reconnu une chanson des Beatles (aujourd'hui, je ne me souviens plus du titre de cette chanson) qui passait sur un rythme reggae. Ca passait pas mal. Assez marrant.

Puis, j'ai commencé à en avoir marre de danser, alors je suis allé me chercher une bière. Ma femme a continué à danser pendant 1h30 environ, moi, je regardais un peu ce qui se passait. Pendant ce temps, j'ai fait quelques rencontres pittoresques, si l'on peut dire :
  • un grand brun m' a demandé si je savais où on pouvait trouver de la coke. Ce à quoi j'ai fait signe que non.
  • une petite asiatique surchauffée qui visiblement cherchait un plan bite, qui m'a souhaité bonne année en prenant mon paquet dans la main.
Vers 2h00, ma femme m'a proposé de partir (en fait, je suis pas très boîte, et finalement, ce soir, c'était quand même ça le principe). J'ai accepté.
C'est là qu'on a eu l'épisode le plus déplaisant de la soirée, avec une queue pour aller au vestiaire de plus d'1/2 heure. Nous étions en effet dans la période où beaucoup de gens arrivés tôt s'en allaient et beaucoup de gens arrivés tard arrivaient. Sans compter les resquilleurs qui squizzaient la queue jusqu'à ce que la sécu y mette le branle-bas.

Voilà, quoi. En résumé : pour une boîte, c'était plutôt sympa, mais au bout du compte, ce n'était jamais qu'une boîte. Donc très bien pour ceux qui aiment les boîtes, moins pour ceux qui ne courent pas après...

A propos de Lille 3000 :

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Reprise des Activités


Après une longue mise en sommeil de ce blog, j'ai décidé d'essayer de me remettre à cette activité, afin de m'entraîner à l'écriture, envie qui me reprend à époques régulières. J'espère vous y retrouver nombreux, mais bien sûr, je ne rêve pas trop.

Ceci était l'une de mes grandes décisions pour l'année 2007. Reste à voir combien de temps je tiendrai, le plus longtemps possible, j'espère. Nous verrons bien.

En attendant, pour voir à qui vous avez à faire, et pour fêter la nouvelle année, selon la formule consacrée, voici ma trogne :

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