07 janvier 2007

Le Grand Appartement - Pascal Thomas - 2006

N'ayant pas les filles cette semaine, elles sont chez leur grands-parents, nous en profitons pour sortir un peu plus, bien sûr.

Alors, mercredi soir, nous sommes allés voir "Le Grand Appartement", le film de Pascal Thomas.

En fait, ma femme voulait aller voir "Ne le dis à personne" de Guillaume Canet, d'après le bouquin d'Harlan Coben, mais elle est rentrée trop tard du taf pour la première séance.Comme mon choix se portait plutôt sur le Grand Appartement, nous nous sommes redéployés vers ce film. En plus, le film passait au Dupleix de Roubaix, donc à 15 mn de chez nous à pied. Le concept de pouvoir aller au cinoche à pied, j'adore...

Bon, alors donc, l'histoire : il s'agit d'un grand appartement parisien, détenu par une riche propriétaire, qui le loue à la grand-mère de Francesca (Laetitia Casta). Le loyer est sur le coup de la loi de 1948, donc très bas, ce qui a le don d'énerver la proprio, qui porte régulièrement l'affaire au tribunal.
Par ailleurs, en réalité, la grand-mère n'habite plus cet appartement, mais il est habité par Francesca et son mari Martin (Matthieu Amalric). Ceux-ci hébergent par ailleurs, grâce aux nombreuses chambres, leur fille, bien sûr, la copine de leur fille (car les parents sont en instance de divorce), l'autre grand-mère de Francesca, un réalisateur de cinéma dans la dèche (Pierre Arditi), la soeur de Francesca, dont elle a la tutelle (leurs parents sont décédés), ses copines (3 ou 4 suivant les moments) et la soeur de Martin, une nenette complètement dépressive.

En gros, le film tourne autour de Francesca qui se bat pour conserver le loyer, assez peu aidée par les autres (un peu par le réalisateur), et Martin qui a une affaire avec une jeune française nymphomane qu'il rencontre à Florence.


L'autre point culminant du film, c'est le film que veut tourné le personnage joué par Pierre Arditi dans l'appartement.

Ce film est tout simplement réjouissant. Le concept de communauté que Francesca veut absolument conserver et dont elle se sent responsable en même temps que trop seule responsable est très plaisant. Une sorte d'utopie très fraîche dans ce monde de brutes. Il faut quelqu'un qui tienne les rênes de la responsabilité pour permettre à tous les autres de s'épanouir.
Formellement, le film est un peu déroutant, puisque les personnages s'adressent à nous régulièrement en regardant la caméra et en faisant des appartés, des digressions, en confiant ce qu'ils pensent.



Le tournage du film dans le film est du pur délire : la musique est jouée en direct par des musiciens non payés (un piano, un violon, un accordéon), les acteurs sont des amateurs, pas forcément bon, d'ailleurs, la soeur de Martin fait la chanteuse, il y a même des danseuses de french cancan...

La citation du film que je préfère : "les hommes sont des animaux de compagnie, il ne faut pas leur en vouloir" (la grand-mère de Francesca quand cette-dernière lui raconte les frasques amoureuses de son mari). Outre que j'ai trouvé ceci très drôle, j'ai trouvé très juste et très applicable à moi-même.

Autre scène assez juste, quand Francesca propose à la maîtresse de son mari de la rencontrer et qu'elles finissent par s'apprécier et par se foutre de la gueule de Martin en sa présence (son inutilité, sa lâcheté...). Très jouissif.

Les acteurs, sont fantastiques, particulièrement Amalric et Ariditi, celui-ci se livrant en toute liberté à un parfait cabotinage d'acteur, mais je crois que cette fois-ci, c'était ce qu'on lui demandait. Je suis moins convaincu par Laetitia Casta, dont le jeu ne me semblait pas naturel. Cela étant, elle a toujours une aussi belle poitrine.

D'autres points de vue de ce film :

Le blog culturel

Niklas dans Paris

Libellés : , , , , , ,

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Yep j'ai bien aimé aussi la scène à Florence avec cette délurée qui ne lâche pas Amalric, c'est vrai qu'elle était excellente cet entrefilet...

07 janvier, 2007 11:01  
Blogger isarmel said...

Et puis, cette délurée n'est pas moche à regarder. Et de surcroît, elle montre tout, ce qui ne gâche rien...

08 janvier, 2007 22:26  

Enregistrer un commentaire

<< Home