09 janvier 2006

Galilée ou l'amour de Dieu - Jean-Daniel Verhaeghe - 2005






Oui, bon, vous allez me dire, c'est un téléfilm, donc, ça n'a pas lieu d'être ici. Non, vous n'allez pas me le dire ? Alors, je suis d'accord, même à la télé, dans un concept formaté télé, on peut critiquer.
Donc, il s'agit de l'histoire du procès de Galilée (Galileo Galilei pour les intimes), qui soutient, après Copernic, que la Terre tourne autour du soleil, et non l'inverse. Enfin, quand je dis "soutient", dans le procès, il essaye plutôt de montrer que cette hypothèse est recevable au même titre que son hypothèse contraire, quand bien même, il est profondément persuadé de l'héliocentrisme de l'univers.
L'histoire, d'après un bouquin de Claude Allègre, vise à montrer Galilée comme un fervent chrétien, qui pense que développer des théories scientifiques, c'est se rapprocher de Dieu. Mais il a compris également que l'église tient à maintenir l'ignorance des foules, et qu'il doit faire preuve d'intelligence et de ruse pour faire accepter sa théorie.


Tous ces moments où il démontre simplement et de façon difficilement contestable à ses procureurs de l'inquisition la véracité de cette théorie sont les plus fascinants du téléfilm. On se demande comment on était aussi con pour ne pas comprendre. Mais bon, c'est facile avec le recul, j'avoue.

Claude Rich est splendide, vraiment, Marielle, est complètement Marielle, Prévost est un ton en-dessous.
On note, de façon peut-être un peu appuyée que les méchants sont les inquisiteurs (pourtant on devrait s'en douter) car ils sont tous noirs et les yeux rouge, alors que Galilée est plutôt blanc, avec notamment une barbe quasi gandalfienne, si tant est que l'adjectif existe.

En tout cas, la science vue comme ça, ça donne envie.

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02 janvier 2006

Mémoire de mes putains tristes - Gabriel Garcia Marquez

Un homme célibataire, seul avec ses livres, à la veille de ses 90 ans. Cet homme, comme cadeau d'anniversaire décide de s'offrir une vierge et pourpasser commande prends contact avec une vielle maquerelle de sa connaissance. Oui mais voilà, les choses se passent mal. Ou plutôt bien, à vous de choisir, puisque l'homme découvre l'Amour, celui qui rend jaloux et fou de malheur.
Ce qui est remarquable, bien sûr, c'est la façon de suggérer, les décors qui en disent long sur les personnages, le temps qui passe dans un sens et revient en arrière, la tramme dramatique, le choix des mots qui en fait un poème baroque et insolent sachant bouleverser les idées reçues et autres clichés.
A lire dans son un fauteuil en rotin dans la tiédeur d'une soirée d'été.

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One more car one more rider - Live on tour 2001 - Eric Clapton - 2002

C'est pas parce que c'est un disque que j'ai depuis 3 ans qu'il faut s'abstenir d'en parler. Aujourd'hui, pour mon lundi de vacances, j'ai réécouté cet album, je ne saurais dire pourquoi.

"Eric Clapton is God", comme ils disent. Eric Clapton est sans doute l'un des derniers guitar hero datant des 60's, encore vivant, plus connu que Keith Richards, plus célèbre que Jimmy Page. Il est passé par diverses époques, professionnelles, personelles et musicales. Il n'a pas encore essayé la musique électronique ni le disco, mais il ne manque bien que ça.

Suivant ces époques, et la quantité d'impôts à payer, Clapton a fait des albums plus ou moins audacieux. Audacieux, s'entend : audacieux = bluesy, pas audacieux = pop fm guitarisée tendance RTL2.
Mais bon, ça reste de la qualité. Rarement surpris, rarement déçu, sauf si on s'attend à être surpris.



Que dire sur cet album de sa tournée 2001 ? Malgré sa carrière s'étendant sur maintenant 40 ans, les titres sont ceux visités et revisités par Clapton tout au long de ses nombreux "best of" ou "live", ceux rabachés sur la bande FM (Layla, Tears in Heaven, My father's eyes, Cocaine, Wonderful tonight, sunshine of you love). Rien de honteux, rien de nouveau sous le soleil.
Rien de nouveau sur la façon de réarranger ces tubes emblématiques : un son bien rond, tout tourné autour de la guitare de "God", qui certes le mérite, mais qui me semble quand même un poil fainéant.
Oui, c'est vrai, quelques bons blues, mais le tout joué bien pépère, sans forcer.

Attention, la critique n'est guère généreuse, mais qui aime bien châtie bien. Ca se laisse volontiers écouter. Mais faut être dans le même mood que Clapton : "fainéant". C'est assez rigolo, d'ailleurs. Le tube, le plus interplanétaire de Clapton est sans doute Cocaine, une reprise de JJ Cale. Quand on pense que ce JJ Cale, c'est le vrai champion de la musique fainéante fait par un surdoué, on se dit que Clapton a vraiment bien pris le relais jusqu'au bout.

Ceci dit, entre la bonne cuite du jour de l'an et la reprise du travail, ça passe bien. Allez, je le garde. Ca sera jamais un collector, mais c'est pas grave.

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