12 mai 2007

Black Hole - Charles Burns - 2006


J'aime bien la BD, et j'aimerais bien la suivre plus que ce que je ne fais aujourd'hui. Mais j'ai de la peine à me fixer sur un centre d'intérêt, du coup, je papillone pas mal (à part pour les vins, où, par la force des choses, il ne faut pas lâcher prise...

Et par exemple, je ne connaissais pas Charles Burns, et, moins encore, ce qui passe pour son oeuvre majeure, Black Hole. Heureusement, mon prescripteur favori m'a dit qu'il fallait que je le lise... Donc j'ai lu l'intégrale issue de 7 tomes sortis entre 1998 et 2005.
L'histoire : dans une ville américaine paisible, telle qu'on imagine la petite ville américaine, des adolescents sont victimes d'une maladie appelée la peste ado ou la crève. Cette maladie, sexuellement transmissible, propose au mieux, des dégâts cutanés, n'affectant que légèrement la peau, au pire, l'apparition de nouveaux membres ou la déformation du visage. Les jeunes les plus touchés s'enfuient au coeur de la forêt pour échapper au regard des autres.
Le dessin est sombre, le propos est noir, mais contre toute attente, nous avons droit à une sorte de happy end malgré tout. Mais en réalité, ce n'est pas surprenant, ce happy end : toute l'affaire est une métaphore de l'adolescence, de ce chaos de désirs, de tourments existentiels, mais à la fin on sort de l'adolescence. Pas indemne, non (et pas tous...), mais on en sort, et on repart à l'attaque de la vie. C'est une belle oeuvre, mais pas simple à suivre : certains personnages ayant des rôles liés se ressemblent beaucoup, ce qui ne rend pas les choses toujours claires, il y a des multitudes de flash-back, qui font s'interpénétrer les périodes. Mais c'est graphiquement très beau, très triste et marquant, qu'on ait tout compris ou pas.

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