20 février 2006

Fahrenheit 451 - Ray Bradbury - 1953

Ray Bradbury est peut-être plus connu pour ses "Chroniques Martiennes" ("Martian Chronicles"), non ? Enfin, de façon générale, c'est plutôt un auteur de science-fiction. D'ailleurs, Fahrenheit 451, j'ai commencé à l'appréhender par Truffaut et son film tiré du bouquin.

Que veut dire Fahrenheit 451 ? Pourquoi ce titre ? C'est en fait la temprérature à laquelle le papier s'enflamme, à savoir 232° Celsius, histoire de trouver une échelle plus connue en France.

Fahrenheit nous plonge dans une sorte de dictature faisant passer la littérature, comme le plus grand danger pour l'homme, car il est alors amené à penser, et penser n'amène que tristesse, recherche d'autre chose, de mieux, et donc d'éternelle insatisfaction. L'être humain, en effet, n'est-il pas plus heureux lorsqu'il ne pense pas ?
Donc, les pompiers, dans ce pays, sont comme dans tous les pays, nos sauveurs du quotidien, puisqu'ils brûlent les livres...

Montag est l'un d'entre eux. Et il fait son devoir sans jamais se poser le moindre problème, jusqu'à ce qu'il rencontre Clarisse, une jeune femme intrigante parce qu'elle semble toujours tout remettre en question, et cela n'a pas l'air de la rendre moins malheureuse. Pendant que sa propre femme cherche régulièrement à se suicider, jusqu'à ce qu'on la "recycle" et oublie ses suicides, et ainsi de suite.
Montag est déstabilisé par Clarisse, et va commencer à se demander ce qu'il y a derrière ces livres, dont certaines personnes sont prêtes à risquer leur vie pour éviter qu'ils ne brûlent, voire à brûler avec eux.
Montag va commencer à lire, et à partir de là, de façon plus ou moins maîtrisée, sa vie va basculer, et il va découvrir l'envers du décor.

L'univers de Ray Bradbury dans ce roman se complète assez bien avec 1984. Un monde froid, surveillé, un monde de délation, d'hommes et de femmes morts vivants, et mangés par la télé suce cervelle.
Ca reste encore aujourd'hui, une vision extrêmement moderne, par le thème, cette dictature par l'abrutissement, la propagande et la peur. Et de même Bradbury a très peu inventé d'objets "futuristes", et le peu qu'il a trouvé demeure encore aujourd'hui tout-à-fait crédible, notamment cette télé interactive qui s'installe sur tous les murs et qui brasse du vide, ou encore les limiers-robots.
La vision est noire, froide, mais laisse un espoir, celui des hommes de bonne volonté et de bonne mémoire...

Autres critiques de la blogosphère :

Mondalire, Washi, la Bibliothèque d'Allie...

Montag gets the last laugh when he turns to Beatty’s dead body and says, “You always said, don’t face a problem, burn it. Well, now I’ve done both. Good-bye, Captain.”

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