Gibraltar - Abd Al Malik - 2006
C'est un copain qui me l'a fait écouter, un soir, pendant que nous digressions de choses et d'autres. Et puis, ça m'a parlé. J'ai commencé par me dire : tiens, c'est vraiment la mode du slam, après Grand Corps Malade, voici Abd Al Malik.
Et puis, je me suis dit : "ah mais non, c'est du rap". Et puis, j'ai pensé - à voix haute pour faire part de mes considérations à mon ami - : "c'est pas mal, ce rap, c'est jazzy en même temps, àa interpelle quelque part au niveau du vécu !".
Et j'ai aussi écouté les paroles. Et j'ai trouvé ça plutôt fin. Pas ciselé, non, fin.
On est loin du rap aggressif tous coupables sauf moi.
Il nous parle d'immigration, d'immigrés, de différences culturelles, de responsabilité individuelle sur son destin, de Dieu, de misère... Mais le discours n'est jamais appuyé, et parallèlement, pas non plus métaphorique, il fait appel à l'émotion et à la raison, il n'en fait pas des caisses. Et musicalement (y compris chant), c'est intéressant, c'est nouveau. Bon, de temps en temps, il fait des incursions dans la variétoche R&B, mais globalement, faut pas jeter, non, c'est bon.
Bon, je vous préviens, c'est du rap/slam intello, ni sexe ni démago, calme et jazzy, soul et groovy.
Autres critiques :
4 - L'ALCHIMISTE
Je n'étais rien ou bien quelque chose qui s'en rapproche
J’étais vain et c'est bien c’que contenaient mes poches
J'avais la haine, mélange de peur, d'ignorance et de gêne
Je pleuvais de peine, de l'inconsistance de n’pas être moi-même
J'étais mort et tu m'as ramené à la vie
Je disais « j'ai » ou « je n'ai pas »
Tu m'as appris à dire « je suis »
Tu m'as dit « le noir, l'arabe, le blanc ou le juif sont à l'Homme
Ce que les fleurs sont à l'eau »
Ô, toi que j'aime
Hey ! toi que j'aime
J'ai traversé tant d'avenues, tellement attendu ta venue,
Qu'à ta vue, je n'savais plus,
Si c'était Toi, si c'était moi,
Si c'était moi, si c'était Toi,
Hey ! toi que j'aime
Je criais ton nom dans l’désert des villes que j’traversais
Car sûr de ton existence, je savais que tu m'entendrais
Hey ! toi que j'aime
Ô, toi que j'aime
Je n'étais rien ou bien quelque chose qui s'en rapproche
J'étais vain et c'est bien c’que contenaient mes poches
J'avais la haine, mélange de peur, d'ignorance et de gêne
Je pleuvais de peine, de l'inconsistance de n’pas être moi-même
J'étais mort et tu m'a ramené à la vie
Je disais « j'ai » ou « je n'ai pas »
Tu m'as appris à dire « je suis »
Tu m'a dit « le noir, l'arabe, le blanc ou le juif sont à l'Homme
Ce que les fleurs sont à l'eau »
Ô, toi que j'aime
Hey ! toi que j'aime
Ni la rue ni les drames ne m'ont voilé à ta vue
Même au plus bas, même quand j'me disais que tout était foutu
Je t'aimais comme si je te voyais, car si je n'te voyais pas
Je savais que j'étais vu par Toi
Hey ! toi que j'aime
Tu es un lion et ton coeur est un soleil,
L'ultime secours de ceux perdus dans leur sommeil
Hey ! toi que j'aime
Ô, toi que j'aime
Je n'étais rien ou bien quelque chose qui s'en rapproche
J'étais vain et c'est bien c’que contenaient mes poches
J'avais la haine, mélange de peur, d'ignorance et de gêne
Je pleuvais de peine, de l'inconsistance de n’pas être moi-même
Tu es l'Alchimiste de mon coeur
Hey ! toi que j'aime
Ô, toi que j'aime
Hey....
Ô....
Toi, que j'aime.
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